HISTOIRE LOCALE
Sujet 16 : l’église de la Jarrie Audouin
L’église reste le témoin architectural le plus ancien encore présent sur la commune. Que de gens - laboureurs à bras ou à bœufs, marchants, prêtres ou seigneurs - cet édifice à vu défiler ! Elle a connu des heures tragiques, comme en témoigne d’ailleurs son architecture, et d’autres plus heureuses.
De l’église Romane du XIIe , il ne subsiste guère que le cœur.
La nef est beaucoup plus récente et beaucoup plus petite qu’à l’origine. La façade ouest à été édifiée au XIXe.
A l’intérieur, on peut remarquer une statue de la Vierge à l’enfant en costume de dame du XVe, un tableau ancien, 2 hôtels et une pierre gravée à gauche de l’abside.
L’église du XIIe remplaçait une chapelle plus ancienne. Sa construction correspond à l’époque où les défricheurs de forêts alors dirigés par un prieur lui-même dépendant de l’abbaye de St Jean d’Angely, se fixèrent sur le site de l’actuel village.
La Jarrie, alors Garigia, s’est alors développée autour de sa chapelle puis de son église et la forêt primitive laissa place à des terres cultivées.
A cette époque, le curé est également prieur. Il était chargé de prélever la dîme sur les récoltes du territoire pour le compte de l’Abbaye de St Jean.
L’église d’alors était beaucoup plus grande que maintenant. Le Dr Texier pense que la nef a été détruite durant les guerres de religion, ce qui paraît plausible.
Au fil du temps, l’influence de l’Abbaye s’est étiolé au profit d’une puissance laïque de plus en plus présente.C’est donc certainement au XIIIe, qu’un seigneur du nom d’Audouin a dû apporter la deuxième partie du nom de la commune.
Le pouvoir ecclésiastique voit ses propriétés se réduire. L’ Abbaye conservera les dîmes de la paroisse jusqu’à la révolution.
En 1737, selon le père Coutant, la cloche de l’église fut baptisée
Il semble que l’édifice ait traversé la révolution sans grands dommages. Peut-être est-ce dû au fait que le prêtre d’alors, Etienne Couillaud, est l’un des premiers prêtres de la région à prêter serment à la constitution civile du clergé , ce qui lui assure dans un premier temps, à lui et aux biens religieux de la paroisse, une certaine immunité.
Après 1793, il n’y a plus de curé à La Jarrie. En 1811, les habitants de la commune demandent que leur église devienne chapelle. Ils sont rattachés à Loulay et trouvent la distance trop longue.
En 1853, l’abbé Fiévret demanda et obtint d’officier à la Jarrie. « l’église manquait de tout et était dans un état de délabrement complet ; il s’y fit faire, à ses frais et propres deniers pour 2000 Frs de réparations ».
De 1887 à 1890, diverses décisions et votes ont lieu pour la reconstruction de la façade de l’église, l’achat d’une nouvelle cloche, ainsi que « l’exécution d’un hôtel roman en pierre ».
La cloche a été bénie en 1891 et se nomme Louise Marie Valentine.
Durant la première partie du XXe Siècle, on remarque surtout l’achat de mobilier dont un char funèbre en 1907, l’isoloir en 1914 et surtout l’hôtel vers 1930. Ce dernier, en pierre sculptée à croisillons et soutenu par quatre colonnes à feuilles d’acanthe, date du XVIIIe siècle et provient du château de Mornay.
Un récit plus complet ainsi qu’une liste des curés de la Jarrie sera disponible à l’église, pour les journées du patrimoine : une permanence le samedi 17 septembre après-midi et en « visite libre » le dimanche.
Venez nombreux ! M. LACHETEAU