HISTOIRE LOCALE
SUJET 25 : les tonneliers à La Jarrie Audouin.
Le métier de tonnelier était très répandu dans les villages jusque à l’arrivée des grandes entreprises de fabrication de barriques et l’apparition du phylloxéra à la fin du XIX e siècle.
Cette présence illustre bien sûr la part importante des vignobles notamment dans le canton de Loulay (voir sujet 1).
En épluchant les registres paroissiaux de La Jarrie Audouin, on se rend compte de la place importante du tonnelier dans le tissu économique local. En effet, entre 1751 et 1788, on ne compte pas moins de 4 tonneliers :
§ Michel Peluchon en 1751.
§ Pierre Tillaud de 1766 à 1772 année de son décès. Il vécut 78 ans.
§ Louis Denis en 1780.
§ Pierre Duranson qui à la particularité d’être tonnelier au château en 1788. Il participe à l’activité au château durant cette période car le seigneur du moment, Louis Antoine Valentin compte parmi ses domestiques et employés au moins une cuisinière, un cocher, un tonnelier et certainement un jardinier.
L’imprécision des actes et parfois leur absence ne nous permettent pas d’étude sur la période précédente.
Cependant leur présence devait être de la même importance. Seul un document -mais pas des moindre- nous renseigne un peu sur les conditions d’apprentissage du métier. C’est un contrat passé devant Me Robinet, notaire pour Jacques Landay demeurant La Jarrie Audouin par Louis Verdeau marchand tonnelier, habitant St denis du pin en 1725.
Ces deux familles ont de tout temps et jusqu’à peu résidé à La Jarrie. Le nombre important de tonneliers dans notre commune à certainement motivé Jacques Landay d’apprendre le métier puis à s’installer à St Denis. Ce choix s’explique d’autant plus que les familles des deux paroisses étaient cousines.
Jacques Landais réside à partir de 1727 au lieu dit des Guédeaux dans la paroisse de St denis. Marié à Anne Guédeau, il est père de plusieurs enfants.
Louis Verdeau fait partie d’une famille de petite Bourgeoisie locale côtoyant les familles Beau et autre Moullain tous marchants. Il réside également aux Guédeaux.
Dans l’article suivant, nous diffuserons le contrat d’apprentissage en intégralité.
Michel LACHETEAU