HISTOIRE LOCALE

 

SUJET 35: Renseignements remarquables tirés des registres paroissiaux de la Jarrie Audouin (1)

 

Les registres paroissiaux compilent les baptêmes, enterrements et mariages de la commune jusqu’à la révolution. Ces actes permettent de retracer les généalogies de nos familles. Le plus vieil acte date du 10 janvier 1642.

Leur examen plus approfondi dévoile également de nombreux détails sur les professions, la vie autour du château, de l’église, dans les champs et sur les personnalités locales.

 

Les métiers les plus répandus étaient les laboureurs à bras puis, pour les plus aisés, à bœufs.

Il y avait aussi beaucoup de domestiques, des tisserands, sabotiers, tailleurs d’habits, tonneliers, maçons, maréchal ferrants, marchands grenetiers, matrones, menuisiers, chaudronniers, charpentiers, cardeurs, marchands de bêtes, jardiniers, vignerons, marchands de bois, scieurs de long.

Viennent ensuite les professions particulières :

Les marchands étaient des gestionnaires de biens, intégrés dans la petite Bourgeoisie locale. Il y en avait bien sûr au château et aux métairies de la Jordanière et de la Vaudion. Par exemple, Michel Giraud signe en 1762 comme fermier du château. A cette époque, Marie Henriette Achard de Joumard de Légé, veuve de François Izaac de la Cropte possède la seigneurie de la Jarrie.

 

En 1741, Joseph Baudouin signe comme notaire de la Jarrie Audouin.

Des miliciens ou militaires habitent temporairement la commune. Le seigneur, même absent, a le droit de faire régner la justice sur ses terres. Joseph Verteuil était en 1771 garde et sergent de la terre de la Jarrie. Il fait respecter l’ordre, fait office d’huissier et exécute les sentences du juge (mise au cachot par exemple).

En 1754, Mr Valoy est juge de la Jarrie Audouin.

 

Jusqu’en 1775, le château est donc affermé par ses seigneurs à des marchands. Ceux-ci gèrent les terres. Après cette date, Louis Antoine Valentin, le nouveau propriétaire habite régulièrement le château. Il se forme alors une micro société autour du château: en 1782, Jeanne Guillard est cuisinière au château. Elle se marie en 1785 avec Jean de Rouvy, cocher de « Monsieur Valentin ».

Le 29 mai 1786, Magdeleine Jagueneau, femme de « Monsieur Valentin », maire de Saint Jean d’Angely et frère du précèdent est enterrée à La Jarrie.

Il y a un tonnelier au château en 1788.

Jeanne Jamin est servante au château la même année.

 

            Grâce aux registres paroissiaux, nous pouvons entrevoir la multitude de métiers exercés à la Jarrie : à l’époque, nous sommes loin de la délocalisation et le travail ne manque pas!

 

 

 

 

Michel LACHETEAU