Notre Patrimoine

A la campagne toute fontaine n'a pas son lavoir, mais tout lavoir est lié à une source ou un cours d'eau.

Un lavoir est un bassin public alimenté en eau, détournée ou captée sur le parcours descendant d'une source Il est en général couvert et fermé, pour protéger les lavandières des imtempéries.

Il est composé de plusieurs bassins : la fontaine, puis le rinçoir (où l'on dégage le linge des restes de saleté et de savon). L'aire de travail est souvent faite de pierres de taille ou en briques et l'accès est dallé ou pavé. Certains étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment. Dans certaines communes, les femmes utilisaient les lavoirs gratuitement, dans d'autres, elles devaient payer un droit.

Comme le lavage ne consommait que quelques seaux d'eau, il pouvait avoit lieu à la maison, mais le rinçage, lui, nécessitait de grandes quantités d'eau claire. Dernière étape avant le séchage du linge, le passage au lavoi rythmait la vie des femmes.

En régle générale, elles apportaient elles-mêmes, avec le linge, tout ce qui leur était nécessaire. Baquets et paniers, lourdement chargés, étaient parfois portés par des ânes ou, plus généralement, transportés sur une brouette. Mais il était fréquent aussi que les lavendières se rendissent au lavoir avec leur panier de linge sur la tête. Le bord du lavoir comporte une pierre (ou une planche en bois) inclinée. La lavendière, à genoux, jette le linge dans l'eau, le tord en le pliant plusieurs fois et le bat avec un battoir en bois afin de l'essorer le plus possible. En général, une solide barre de bois horizontale lui permet de stocker le linge essoré à proximité d'elle, avant le retour en brouette vers le lieu de séchage.